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LES MOTS POUR LE DIRE...
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8 décembre 2006

Dialogue avec l'auteure .

coucou !

 Ce matin là, Madie papillonnait dans le jardin, Elle était rose en bouton, anthémis qui se courbait sous les frasques du vent. Sa jupe plissée virevoltait en corolle autour d’elle.

- Coucou !

 J’ai cherché Lili je ne l’ai pas vue ! Guettait-elle dans la cuisine, les mains saupoudrées de farine, les yeux diamants, le cœur en fête avec, marquées sur son visage, des traces de guerrière Iroquoise laissées par des doigts impatients, gantés de blanc ?

- Coucou ! tu me vois ?

 Le regard de Madie était tourné vers moi, il ignorait la maison et sa mère.

 Je répondis : « c’est à moi que tu parles ? »

- Oui, à toi…tu viens jouer avec moi ?...imagine une balançoire dans le jardin et laisse moi m’envoler. Que va-t-il m’arriver ?

- Je ne sais pas. Tu es là tapie au fond de moi, comme un œuf que je couve.

- Tu ne vas pas le casser ?

- Pardon ?

- L’œuf, tu ne vas pas le casser ?

- Oh non ! je le tiens bien serré. Tu es la petite fille nichée dans un coin de ma mémoire, petite étoile endormie arrachée à l’oubli.

- Mais moi je veux une balançoire ! il n’y avait pas de balançoire dans ton enfance à toi ? 

-         Tu sais, il m’arrive de sauter à cloche-pied poussant le caillou vers un ciel fuyant…j’aimais tant jouer à la marelle lorsque mes jambes avaient six ans ! Une balançoire ?...non, je ne crois pas avoir jamais eu une balançoire.

- Il y en a une chez papa.

- Ah bon ! je ne me souviens pas l’avoir imaginée.

- Si, il y en a une et j’aime quand mes jambes s’envolent au-dessus des poiriers.

- Il y a aussi des poiriers ?

- Ben…oui ! il faut tout te dire alors !

- Tu sais, moi, je peux, la tête basculée, les yeux renversés, marcher au plafond en faisant trembler le lustre du salon !

- Eh bien un jour, j’ai fait semblant d’être aveugle pendant toute une journée. Maman criait, pleurait, suppliait….je n’ai pas ouvert les yeux avant le soir. C’est drôle tu sais de se laisser guider par ses oreilles et par son nez, tu veux que je te raconte ?

- Parce que…c’est toi qui racontes maintenant ?

- Ben oui ! je suis la petite fille qui dormait dans ton corps. A présent, je suis bien réveillée, alors je peux t’aider, j’ai beaucoup d’imagination tu sais ?

- Peux-tu éviter le « ben oui », ça n’est pas, comment dire, très littéraire !

- Mais…je suis une petite fille, quand même, ne l’oublie pas !

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