La boite mystérieuse

Tel un Harpagon en socquettes, je possédais une cassette, sorte de boite de Pandore, où je cachais tous mes trésors. Une petite fille dansait sur un cercle d’or, dans un flou de rose anglais. De drôles de nœuds bleus cascadaient sur ses épaules dénuées et son sourire si  parfait disait assez le plaisir qu’elle trouvait à déguster de petits gâteaux au beurre frais.

Moi, chaque jour je soulevais le couvercle mystérieux, je m’attendais presque à voir s’échapper de la boite de fer, les personnages de papier que j’y avais emprisonnés.

Lui, devait avoir cinq ans, il faisait partie de la nichée d’enfants qui s’agglutinait derrière le grillage lorsque je sortais dans le jardin. Une mèche brune balayait ses yeux verts,. Avec sa fratrie, il apparaissait tel un petit animal gesticulant pour tenter d‘attirer mon attention de grande.

C’était un petit morveux perpétuel dont la manche racontait assez l’absence de mouchoir.

Ce jour là, je lui accordai un peu de mon attention et m’approchai avec toute la condescendance d’une reine envers son sujet.

Pourquoi donc ai-je eu l’idée d’ouvrir ma boite. Il est resté bouche bée, petite langue rose pointée entre ses lèvres entrouvertes, mains tendues pour tenter d’attraper...Je me suis reculée. Alors, voyant toutes ces richesses lui échapper, mon petit brun teigneux a descendu son pantalon râpé et dressant vers moi son sexe bien pointé, a pissé sur mes rêves et les a inondés