journal d'une confinée 8
8/
Septembre 2020
Et,
Si l’on chantait, si l’on chantait …
Une chanson douce pour oublier.
C'est une maison bleue adossée à la colline on y vient à pied on ne parle pas, ceux qui vivent là ont jeté la clé.
La maison semble en carton et les escaliers en papier, l'isolement nous a brisés et des histoires ont été contées.
La peur est un jeu, une initiation! :
…le jeu des confinés !
Des bruits étranges ont surgi de nulle part. Les hommes ont ricané et, nous les femmes, avons chantonné pour exorciser nos frayeurs. Une ombre s’est mise à danser devant la fenêtre, celle d'une Mélodie Nelson égarée et Prévert a ramassé les feuilles mortes d'un automne qui s’installait.
Verrons nous bientôt s’enfuir l’objet de notre angoisse, sera-t-il englouti tel Orphée dans l’enfer de nos cauchemars ?
Les rires reviendront-ils cascader sur les murs gris ?
Et les faces cachées surgiront-elles derrière les masques ?
Peur nous?
Peur d’un Shadok?
…Peut-être…