Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
LES MOTS POUR LE DIRE...
LES MOTS POUR LE DIRE...
Publicité
LES MOTS POUR LE DIRE...
Archives
Derniers commentaires
23 février 2007

max

L’absence d’ivresse le réveilla.

   Il faisait beau, la pluie avait lavé le ciel de toute souillure. Il avait envie de café.

   Il n’avait plus de corps. Toute la vie était dans sa tête, douloureuse et lourde, qu’il portait comme un fardeau. Il chancela, il avait oublié la maladie et son cortège d’humiliantes contraintes.

   Trois roses mouraient en se noyant dans une bouteille d’eau minérale coupée en sa moitié.

  Beauté à demi, entière décadence, si belles hier et aujourd’hui pourriture !

   Il versa l’eau saumâtre dans le lavabo, un moucheron minuscule subissait la fin d’un monde. La vie s’accrochait, les pattes s’affolaient, le torrent l’entraînait et le faisait tournoyer. Il était dans l’œil du cyclone, dans le triangle des bermudes. Il s’accrocha au radeau feuille qui le sauva et le perdit dans une couse folle vers le siphon !

   C’était fini ! Max était haletant, il avait lutté de toute la force de son mental.

   Il avait été en osmose, en télépathie directe avec l’insecte et s’était noyé avec lui  ne se retrouvant plus.

   Il était dans la fange, en route pour le tout à l’égout et l’univers glauque des eaux stagnantes.

   Le vrillement de la sonnette le sauva du néant.

   Il tangua vers la porte, l’ouvrit, un courant d’air ranima le vent.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité