max
Le mot qui pourrait le mieux coller à la personne de Max est « naïveté » !
Mais il serait judicieux d’y accoler le qualificatif : « fausse ».
Fausse naïveté, mais vraie cruauté !
Cependant, la cruauté que cette fausse naïveté générait, était complètement indépendante de sa volonté. Il ne disait jamais « je veux », il passait la vitesse supérieure et avant de vouloir, il prenait !
Il fumait, mangeait et se donnait plaisir avec autant de légèreté qu’il mettait à respirer. Il semait les fleurs du mal avec élégance, n’étant que rarement présent pour la moisson.
L’enfant qui avait « germé » de ses semailles, il ne l’avait pas vu pousser. Comme le vent il était…, n’attendant pas les relevailles.
A présent seul et malade, il s’attendrissait enfin…sur lui-même.
Du lit au fauteuil, du rouge au whisky, les jours s’écoulaient.
Il avait jeté le téléphone contre le mur. Trop de silence, trop peu à prendre pour qui «avait pris » sans même avoir désiré.
César était passé…en coup de « vent » : fils des tempêtes, il tourbillonnait.
L’amour du vent lui avait manqué. Le souffle de la rancune le faisait haleter. La haine lui tenait le cœur au chaud, emmitouflé dans un cocon d’élans de tendresse avortés.
- Tu vas bien ? Besoin de rien ?
Max était le plus démuni des ouragans : un souffle d’air dans un bocal.
- Non, ça ira.
Il n’allait pas se liquéfier devant le blé non moissonné. Il serait temps demain, oui c’était ça demain il y penserait, ce soir, trop de fatigue, pas assez de vin, pas assez d’oubli !