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LES MOTS POUR LE DIRE...
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6 avril 2007

Une Histoire d'amour...

  vacance_janvier_2006_172

Cette histoire, c’est l’histoire d’un amour...la...la...la...

   Cette histoire n’est pas mon histoire, elle l’est devenue parce qu’une personne s’est épanchée sur un des lits de l’institut !

   Fragile poupée, dont on a maquillé les cils, elle parle de son homme. Je l’écoute d’une oreille distraite, tout d’abord, mais la chaleur de sa voix et ce qu’elle dit éveille soudain mon intérêt :

- Je raffole de lui, il est beau et effrayant à la fois. Son corps est noueux comme l’écorce d’un arbre. D’ailleurs, il est un charme, étroit du bas et montant en puissance vers le haut, vous savez, comme l’homme dans la pub de Jean-Paul Gaultier ?

- Je vois !.

- Sa musculature est dense, j’aime la parcourir du bout des doigts, en sentir toutes les aspérités, les imperfections, je les ressens comme sa marque, son identité.

- Il a le nez long et un peu recourbé, comme un aigle, un oiseau de proie. Son menton est volontaire. Lui est plein d’ambivalence, féminin parfois dans son comportement, de sorte que les femmes, mais aussi les hommes, se retournent sur son passage.

- Je vis avec lui, mais je lui écris chaque jour, sur un cahier d’écolier, une lettre que je n’envoie pas.

- Je veux le voir vieillir, devenir un vieux cep qui s’étire et se tord sur un flanc de coteau.

- Lorsque je m’éveille à ses côtés, mes premiers mots sont « je t’aime » et je vais sous les draps à la recherche de ses odeurs nocturnes, Je parcours son corps à tâtons, j’en connais tous les paysages et je respire sa virilité sous son bras replié.

- Il est ébéniste et, quand il me caresse, ses mains flattent à la recherche d’une veine comme pour un bois précieux.

- Je suis perpétuellement affamée de lui. Il ne m’aime pas, me le dit.....et j’en meurs !

   Là, elle me fait peur. C’est la première fois, bien que mon métier m’ait habituée à la nudité, que je suis face à une telle impudeur.

   J’ai l’impression de regarder par le trou de la serrure.

   Son homme, je souhaite ne jamais le rencontrer, mes yeux seuls n’y suffiraient pas !

   C’est aussi çà mon métier, vivre à travers les autres : des passions, des voyages et des émotions, sans jamais quitter mon huis clos.

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Commentaires
L
Any, je crois bien que la frontière n'existe pas ! :-)<br /> L'Amour fou, Fou d'Amour, Perdre la tête par Amour, Mourir d'Amour, ...<br /> Laissons à chacun la saveur d'être ou de se croire aimé(e) !<br /> <br /> ... et je répudie la chimie sur les sentiments ! :-)<br /> C'est gentil, chez toi ! :-)
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A
L'individu, homme ou femme, qui en est atteint, tombe désespérément amoureux de manière instantanée!<br /> La frontière est terriblement mince entre cette pathologie dévastatrice et le phénomène que nous appelons "tomber amoureux"!<br /> Quelle est la différence entre un amoureux "normal" et un fou"? Il y a t-il normalité dans le fait d'être amoureux?<br /> Merci à "Lui" pour son passage et son commentaire. Je sais qu'en ce moment, son intérêt pour l'amour est purement "chimique!!!!( Je rigole!)<br /> Any
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L
Aime-t-on comme ou pour un investissement ?<br /> Aime-t-on pour soi, ou bien en partage, ... ou pour l'autre ?<br /> Un amour non partagé peut aussi être beau, car la pensée est aussi friande du rêve de bonheur !<br /> Laissons lui, laissons leur cette belle possibilité que de croire que l'impossible est réel !<br /> :-)
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A
Faut-il impérativement souffrir pour se prétendre heureux? Et la passion passe-t-elle obligatoirement par la souffrance?<br /> Cet amour était à sens unique, pas de retour sur investissement!<br /> Any
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S
je ne crois pas que cela soit de l'impudeur...<br /> c'est surout l'envie de partager un grand bonheur.
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