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LES MOTS POUR LE DIRE...
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6 avril 2007

La liberté d'écrire...

Le lavoir endormi semble veiller la Risle. Le vert assombrit l’eau, éclaboussée d’étoiles. Et, celle-ci, marbrée d’ombres et de lumière, flâne à la dérive.

La soirée s’alanguit, la fraîcheur nous apaise et les corps remercient pour ce bien-être suave que la nuit leur apporte.

La conversation est comme le petit cours d’eau qui s’étire à nos pieds : fluide et sans heurt, se déroulant sans fin avec force et douceur.

La moiteur nous habille et nous souhaitons que l’éternité nous fige là, dans ce coin de tiédeur, comme cocon accroché à un jour qui se meurt.

Une voix suggère le Black-Bird. L’oiseau noir, pourquoi pas ?

J’imagine un lieu feutré, dominé par un aigle majestueux, Une sorte de nid immense où l’on pourrait couver notre amitié naissante.

Nous pénétrons dans l’antre.

Une table, bien vite, nous est attribuée, pour cela le maître des lieux a dû claquer des doigts : nous sommes VIP dans cet endroit ?

Les regards se cherchent, les voix sont OUT, hors jeu, hors compréhension, presque hors la loi.

Mes mains sur la table reprennent le tempo, je pense aux folles nuits des années 70, lorsque mon corps pouvait relayer mon cerveau, à présent mes mains seules glorifient la musique !

Bien calée au creux de la banquette de moleskine, je m’installe en tête à tête avec...moi.

Mes yeux s’égarent, ils fuient, ils photographient !

Un bric à broc de faux anglais, de faux rustique, de faux perroquets exotiques accrochés au plafond, rougeoyants, plastifiés, rutilants !

« Un beau jour, ou peut-être une nuit...près d’un lac, je m’étais endormie... »

Où est mon aigle...où est mon oiseau de proie ?

Ces deux joyeux qui dansent et se sourient, font semblant de croire qu’une Blanche comme neige viendra bercer leur nuit. Ils en font trop, mauvais comédiens pour trop de comédie.

Et celui en marcel, qui se prend pour Gabin, joue un pépé le Moko qui attendrait sans fin une tendre Morgan qui a de beaux yeux tu sais.

Les deux femmes, un peu trop...femmes, qui s’accrochent au bar, comme coquillages vides à rocher qui s’effrite, cherchent derniers frissons pour dernière passion et dernières illusions !

Ivres, bateaux sans voiles, elles ont les rondeurs bien serrées et les lèvres trop fardées !

Sans doute, leurs yeux lorgnent-ils vers l’éclatante Lolita qui balance ses hanches et ses rêves, chaloupant sous les regards fauves qui la déshabillent ?

Celle-ci ne partira pas seule, un Roméo de pacotille, qui aura oublié Juliette, lui débitera quelque sornette.

Les bulles dansent dans ma coupe, je les fais glisser dans ma gorge, l’alcool, pour un instant, embellit le nid.

Mais, ce crétin d’aigle n’est pas là... !

« Et soudain, surgissant de nulle part... »

Je t’en fous oui.....la liberté :.....c’est seulement ça....... ECRIRE point final.

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