max

Dialogue avec l’auteur…

- Tu es seul Max ! Tellement seul ! La solitude t’habille d’un grand voile irréel et diaphane.

   Tu essaies parfois «les jours de Luc » d’en lever un des pans. Alors, tu aspires une grande bouffée d’air et tu vacilles sous le trop de vie…à en tomber.

   Moi, je ne suis jamais seule. Les petites marionnettes s’agitent autour de moi et m’enveloppent d’un cocon chaud et duveteux où je me perds avec délectation.

   Pourtant, j’ai beau virevolter, caqueter et danser, petit pantin désarticulé, je suis sur une île déserte avec le vide à perte de vue, à perte de vie !

   Je suis une île et le continent est loin, au bout de mes peurs, sans bateaux pour battre mes flancs et m’emmener au large.

   Vois-tu, Max, entourée d’amis, brûlant à la chaleur de leur affection, je reste seule moi aussi.

   La naissance nous projette nu et froid sur la couche maternelle et la mort nous prendra pour nous emporter, seul encore, au pays des pensées endormies.

   - Essaie l’alcool …

   - Pardon ?

   - Je dis : essaie l’alcool, c’est le meilleur des amis

   - Tu ne le penses pas vraiment, c’est une arme de destruction  et tu le sais très bien.

   -  Moi, j’aime bien être seul. Je me suis toujours débrouillé pour le rester.

   - Cà, je sais bien. Je l’ai écrit d’ailleurs : Max a toujours fait le vide autour de lui.

   - En tout cas, j’ai du mal à me débarrasser de toi !

   - Je n’existe pas. Pas plus que toi d’ailleurs, nous ne sommes que poussières de pensées éphémères !

   - La poussière te souhaite le bonsoir ! »