Mon fils
Dans le petit lit de bois
J’ai pris une photo de toi.
Dors mon ange, je veille sur tes paupières closes,
Petit soldat en garde d’amour.
Je voudrais voyager avec toi
Emmènes-moi dans tes soupirs
Racontes-moi tes sourires
Je fais le plein de toi...
Pierre-François.
J’ai su que tu étais en moi,
Avant même que tu ne « t’installes »
Et, je guettais mon ventre plat,
Priant Dieu pour qu’il s’arrondisse,
Mon fils.
Durant neuf mois
Mes mains se sont faites bouclier
Pour te protéger
Lorsque tu es né
J’ai pleuré !
Pleuré d’amour, pleuré de joie,
J’aurais pu mourir à ce moment là,
J’avais touché l’éternité en te donnant la vie.
Dors mon ange
Je ne me lasse pas de te regarder,
Etonnée que tu sois sorti de moi.
Je touche ta main, tu serres mon doigt,
Accroches-toi .. à moi.
Tu as trente ans aujourd’hui,
Toi aussi, tu as donné la vie
A Blanche, à Jules
Ces bouts de toi, un peu de moi.
Je regarde cet homme que tu es devenu
Et je suis fière.
Le petit garçon que tu étais me manque, parfois...
Mais je sais qu’il est là,
Au fond de toi.
Il est dans ton sourire,
Il est dans tes mots,
Il est dans tes regards,
Il est dans tes larmes et dans tes joies,
Dans tes colères quelquefois.
Mais, surtout, il est dans ta voix,
Lorsque tu m’appelles encore et souvent
De ce mot si charmant de
«Maman »