Vacances communautaires!
Et viva Espana!
Que fait-on aujourdhui?
Ah non...j'ai pas envie!
On fait CE QUE L'ON VEUT!
Je vais voir avec Nicole.
Moi, je vais faire un tour...au bingo!
T'as pas confiance en moi, non t'as pas confiance!
Je déteste être pris pour un con!
Sacha Distel, une chanson de Sacha Distel!
On part? attendez-moi je vais prendre ma douche!
Des tomates, je vais acheter des tomates!
Une petite bière, pour digérer?
Il est grand le marché?
Mais, vous avez eu tout le temps pour téléphoner!
Des chaussures, des centaines de chaussures!
Et demain... on fera quoi demain?
Au commencement, le soleil, les bougainvilliers, l'éternel bleu dans le ciel et dans les yeux. L'impression irréelle d'être noyée dans le placenta, comme en appesenteur dans un microcosme de douceur.
Le bien-être s'installe, idéal!
Le corps s'alanguit, il remercie pour ce petit coin de paradis où nous venons l'immerger...pour l'été.
Le seul nuage est en nous, petite ouate blanche où l'on s'étire, sans volonté d'en sortir.
Puis les jours passent.
Notre esprit reposé commence à survoler.....la réalité!
Le rite est en place:
9 heures : petit déjeuner à l'ombre du palmier.
10 heures: douche (froide souvent, le débit est lent, comme dans un film au ralenti, quand il n'y a pas "arrêt sur image"!
11 heures: il est question de s'en aller sur la plage aux maisons colorées. Entre décision et exécution, s'écoulent trente longues minutes, le prix à payer, lourdes du poids de l'inertie...un mail à envoyer, un rouge à lèvres oublié! Et l'on discute, l'on discute, le sujet n'est pas sans gravité : à quelle heure allons-nous nous retrouver chez Paco, ce magicien du rosado qui nous attend chaque année sur sa petite place d'opérette?
Trois petits verres et puis s'en vont, ainsi font font font les petits touristes en vacances!
Les heures s'écoulent...
15 heures, il est temps de rentrer.
La terrasse immuable nous attend pour la scène du grand opéra "bouffe"
A 16 heures, comme dans une pièce bien rodée, chaque couple regagne sa chambre pour un repos immérité!
Les premières siestes m'ont semblé comme du miel à déguster. A présent, un soupçon d'ennui vient les gâter. Le ver est dans le fruit : j'ai envie de bouger!
Vers 18 heures, avec un peu de chance, nous ressortons pour danser le grand ballet touristique dans la frénésie des trottoirs espagnols...olé!
Et à 19 heures, commence la grand-messe de la pétanque, avec ses prêtres et ses ouailles!
Paroissiens, ne vous avisez pas d'aller déranger ces gens-là! Ils sont en pleine cérémonie païenne.
Comme à l'office, feutrez le pas, ne chuchotez même pas!
A les voir ainsi courbés, agenouillés, prêts à lancer prêts à tirer, nous pourrions penser vraiment.....que leur VIE même en dépend!
21 heures nous apéritifons enfin!
Le dîner suit...tout va bien.
Nous avons occupé le temps, nous avons serré les rangs.
Vaillants petits soldats en campagne, nous avons vaincu l'ennui!
La journée fut bien remplie!