/https%3A%2F%2Fprofilepics.canalblog.com%2Fprofilepics%2F1%2F6%2F165162.jpg)
Mes devoirs du mercredi
Thème imposé "L'ESPAGNE"
Nous chantions : « on ne sait où il habite, on l’appelle la marmite... »...
Vous voyez le genre « Dario Moréno Show » improvisé dans un car non climatisé (années 60 obligent !)
Et soudain, nous l’avons découvert, au détour d’un chemin vert, enclavé dans la vallée, il semblait là posé pour l’éternité !
ARMINZA
Un petit port bien sage, un tableau d’un autre âge, un secret bien gardé !
Le car a déversé ses étranges poupées, coquettes et fardées. Nous nous sommes avancées, dans la rue dépeuplée de ce charmant village, nos épaules dénudées attisaient commérages derrière les volets clos où l’on cherchait ombrage.
Moi, j’étais la plus jeune, je n’avais que treize ans et je crevais de soif. Alors, à petits pas, j’ai pénétré.....dans un café !
J’ai demandé une limonade et on me l’a donnée. Sur un mur, punaisée, une affiche coca-cola me faisait un pied de nez, car c’est là sur cette terre isolée à mille lieu de toute civilisation que j’ai dégusté pour la première fois ,quel outrage, le précieux breuvage !
Nous avions établi campement sur un terrain vague, de vagues tentes, pas de matelas, ni d’oreiller, nous dormions à même le sol. .Mon corps, en ce temps là, était une liane et s’entortillait vaillamment où le hasard l’avait posé. Certains mots de vocabulaire étaient ignorés de moi comme arthrose, douleurs ou insomnies.
J’ai toujours été « hygiène et propreté », j’ai ce panneau dans le dos accroché, mais si un jour il m’a quitté ce fut bien en cette année!
Procéder à mes ablutions, nue au milieu de ces vieilles de vingt ans, goguenardes qui me regardaient comme le souvenir oublié d’une poubelle non vidée...non vraiment !
Alors, je restais sale, ébouriffée : la sauvageonne parfaite et non parfumée !
Toutefois mon corps, toujours lui, me trahissait encore et mes ballades dans le bourg : mini-jupe serrée et chemisier noué sous des seins délurés, ma démarche déhanchée sans compter mes arrêts coca dans le café, attisèrent les foudres guerrières des villageoises.
Elles allèrent se plaindre au curé qui dirigeait notre campement.
J’ai eu droit au sermon sans la messe et j’ai vraiment cru.....que j’étais une fille perdue !
C’était mon Espagne en ce temps là.
Depuis, j’y suis retournée.....et bien.....CA A CHANGE. Ollé !
/https%3A%2F%2Fassets.over-blog.com%2Ft%2Fcedistic%2Fcamera.png)