"Corona" comme un nom de fleur...!

"Corona" comme un nom de fleur...!

Je les entends.ils s’agitent autour de moi. Je suis une île où n’accoste plus aucun bateau.

Le vent me frôle, la fenêtre est ouverte : un bien fou ce passage furtif vers le monde.

J’en redemande, mais mon corps n’est qu’une  « branche morte » qu’un cerveau en sourdine essaie encore de faire germer !

Pourtant la vie était belle avant que ce maudit « coronavirus » ne s’en mêle. Mais j’ignorais que les années seraient si vite grignotées, puis dévorées par mon corps affamé !

Un rayon de soleil s’est emparé de mon bras gauche, il le caresse et sa chaleur réveille en moi un peu de vie.

La voix des hommes en blanc me parvient en sourdine. Mon « île » va être abandonnée au large, trop vieille, trop fragile, trop de marées hautes, trop de tempêtes, trop près de sombrer….trop…trop…

Mon esprit se rebelle mais mon corps accepte, le lutte est inégale et la grève est si loin.

Je vais échouer loin de mes rives en cette toscane enchanteresse où l’on entend les pianos gémir par les portes entrouvertes, où la pierre brûle sous le soleil de Juin, où les chaises dehors pleurent l’absence de vieillards isolés, comme moi, au large de la vie.

Je me souviens……………………….